"La solidarité contre l'austérité" - article de Jimmy Jancovich

Jimmy Jancovich préconise la lutte internationale solidaire pour la réduction du temps de travail. La solidarité entre ceux qui travaillent et ceux qui sont au chômage doit être renforcée, au sein de chaque pays et entre pays riches (impérialistes) et pays pauvres (exploités).

Dans les années 1960-1970, en Europe occidentale et en Amérique du Nord les mouvements ouvriers se sont focalisés sur des revendications salariales plutôt que sur la diminution du temps de travail.

C’était sans doute une erreur, non seulement parce que cela a poussé les employeurs à automatiser et débaucher massivement, mais aussi parce que le fossé entre les salariés des pays industrialisés s’est creusé par rapport à ceux des pays en voie de développement ou sous-développés. Surtout que les employeurs en Occident ont ensuite délocalisé vers les pays où les salaires sont restés plus bas.

Un quart de la production d’un ouvrier est nécessaire pour produire les biens et rentabiliser son salaire. Le reste est consacré à assurer des rentes, intérêts et bénéfices aux capitalistes ainsi que des revenus à l’Etat.

Une réduction du temps de travail avec le doublement de la main-d’oeuvre, aurait encore un rendement permettant de financer les salaires.

Comme la 2^ème Internationale qui à la fin du 19^ème siècle revendiquait la journée de huit heures, une campagne mondiale pour une semaine de trente, voire vingt-cinq heures, s’inscrirait dans le combat contre les coupes budgétaires et l’austérité. La création d’emplois ainsi permise, déboucherait non seulement sur une plus grande solidarité au sein des classes populaires de chaque pays, mais aussi sur une solidarité internationale.

Ce pourrait être une piste, dans le cadre d’une campagne mondiale, pour résoudre la crise actuelle.